dimanche 24 janvier 2016

Témoignages: Jonah Lomu, star mais homme avant tout.

Jonah Lomu (1975 – 2015): star mais « tellement humain » face à la maladie.

Qu’est-ce qu’une « maladie grave » ? La réponse est simple. C’est celle dont l’annonce signifie la rupture du cours de votre vie. Pronostic vital engagé, futur professionnel compromis, autonomie disparue…
Nombre de cancers, les hépatites B ou C ou auto-immune, l’infection à VIH bien sûr, la sclérose en plaques, les problèmes rénaux ou cardiaques, des maladies articulaires comme la spondylarthrite ankylosante ou la polyarthrite rhumatoïde sont dans ce cas. Et le gong sonne à tout moment.

Comme nous en avons parlé dans l’article «Jonah Lomu, le plus grand rubyman», Jonah Lomu en son temps, fut le plus jeune rugbyman titulaire des All Blacks et leur fameux Haka.


Pour cette terreur néo-zélandaise, le monde s’est effondré alors qu’il avait 20 ans. Déjà star internationale, ses médecins lui découvrent un syndrome néphrotique (1) ! Condamné par cette insuffisance rénale grave à des dialyses de 8 heures six fois la semaine, le jeune dieu des terrains de rugby ne devient plus très vite que l’ombre de lui-même, comme il l’avait confié lors d’une interview.
« J’étais moins performant, mon énergie m’abandonnait. Puis j’ai perdu le contrôle de mes jambes et de mes pieds. Je suis devenu dépendant de ma femme pour tous les gestes du quotidien ».
Une descente aux enfers de 18 mois.
 « C’est long 18 mois. L’attente d’un rein pour une greffe, ça prend du temps… Mais un an après ma transplantation, je suis revenu sur le terrain. » C’était en 2004.
Il a fallu pour cela qu’ « un grand ami (c’est Jonah qui le dit, et à bon droit !) décide de me donner l’un de ses reins. Cela a été tout un processus : discussions avec sa femme, passage devant les psys… mais sans lui je serais encore dépendant de la dialyse. »
Pas étonnant qu’il soit venu en France inciter au don volontaire d’organes. Car si en Nouvelle-Zélande 54% des greffes rénales sont le fait de donneurs vivants, en France cette proportion ne dépasse pas 8%.
Et puis, malheureusement, la greffe n’a pas tenu pour arriver à cette fin tragique de novembre 2015.
Guy Novès, nouveau sélectionneur du XV de France, en parle :
 « On a du mal à admettre que la maladie l’ait terrassé, tant il était fort sur le terrain. Ce que j’aime, dans ce genre de phénomène, c’est l’homme qu’il a continué à être malgré le fait qu’on ait fait de lui une star du rugby mondial. Sur le terrain, son rugby venait d’une autre planète ; il donnait l’impression de ne pas être humain, mais il le restait pourtant dans la vie de tous les jours. Symboliquement, il était devenu une forme d’icône et de star, mais il a toujours renvoyé une image qui correspondait aux valeurs du rugby : humilité, capacité à tendre la main aux autres, à avoir une vie simple. Belle leçon, par les temps qui courent…
Je l’avais croisé lors de manifestations organisées par des médias, je l’avais un peu vu fonctionner. Suffisamment, en tout cas, pour comprendre que c’était quelqu’un d’ouvert aux autres, quelqu’un qui pouvait s’intéresser aux problèmes d’autrui alors qu’il luttait contre sa maladie. Dans l’humanité actuelle, heureusement qu’il y a encore des gens comme ça. »

Même star et icône sportif, Jonah Lomu est resté un homme accessible, proche des gens et généreux.
Respect !

(1) Le syndrome néphrotique est aussi appelé « néphrose ». Ces deux termes désignent une affection des reins qui laissent s’échapper des quantités importantes et anormales de protéines dans l’urine. Cette perte de protéines dans l’urine se traduit par des gonflements ou enflures (oedèmes) fréquemment au niveau des paupières, des pieds et des chevilles et éventuellement de l’abdomen
Sources : https://destinationsante.com/


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