samedi 6 février 2016

Demain: "La vie secrète des Arbres"


Le best-seller d’un garde forestier.


Dans le silence profond d'une forêt en hiver, le bruit des pas sur un tapis de feuilles s’arrête. Peter Wohlleben (garde forestier allemand de 51 ans) avait trouvé ce qu'il cherchait : deux hêtres imposants.
Peter Wohlleben dans "sa forêt"

Ces arbres sont des amis

« Ces arbres sont des amis," dit-il en regardant leur cime. "Vous voyez comment les branches épaisses ne se touchent pas ? Ainsi, ils ne bloquent pas la lumière pour les autres ".
 Dans « sa forêt », il a apporté des chevaux pour les travaux lourds et a supprimé les machines.
Dans sa vie de garde forestier, il a ainsi amené de petites révolutions avec l’accord de sa Municipalité. Il a éliminé les insecticides couteux et a expérimenté le fait de laisser les arbres poussés à leur guise. En deux ans, cette forêt municipale est passée de la perte au profit. Tout gain pour la Municipalité et surtout pour la forêt, la Nature, l’Humain !
Et puis, il a commencé à écrire, à parler, à dire ce qu’il ressent !
« Les arbres sont des créatures sociales. Ils apprennent, se souviennent, s’entraident et, grâce à un système de communication fongique, sorte de réseau social des bois, ils s’envoient des micro-signaux pour se prévenir de dangers. Courtois, ils se font des faveurs, dirigent leurs branches de manière à laisser passer la lumière pour leurs congénères. En travaillant ensemble dans les réseaux et le partage des ressources, les arbres augmentent leur résistance.  (Idées à copier dans notre vie ?!?)
Les grands arbres via des rhizomes apportent des éléments nutritifs aux plus petits.
Fidèles, ceux qui ont passé leur existence côte à côte tirent leur révérence en même temps. Révérencieux, ceux qui restent, nourrissent via leurs racines les souches de leurs voisins des années encore après leur mort.
En Allemagne, ces histoires fascinantes racontées par ce garde forestier font un carton en librairie. N’en déplaise à certains biologistes, Peter Wohlleben a pris le parti de raconter les arbres avec des mots d’humains et la formule fonctionne. Depuis sa parution en mai dernier, Das geheime Leben der Bäume (« La Vie secrète des arbres ») s’est vendu à 320 000 exemplaires. C’est presque autant que les 354 000 exemplaires vendus, en France, de la dernière livraison de Marc Levy.

Pourquoi ce succès ?

« J’utilise un langage humain", a-t-il expliqué. "Le langage scientifique supprime toute l'émotion, et les gens ne comprennent plus rien. Quand je dis, ‘Les arbres allaitent leurs enfants’, tout le monde sait tout de suite ce que je veux dire."
A l’avenir, l’ouvrage pourrait même soutenir la comparaison à l’international, puisqu’une traduction est déjà prévue dans 19 pays. Quant au garde forestier, après avoir sillonné les plateaux télé, il vient de se faire tirer un beau portrait par le New York Times.
Sources: http://www.nytimes.com/2016/01/30/world/europe/german-forest-ranger-finds-that-trees-have-social-networks-too.html?_r=0
Merci à Laetitia Kava de m'avoir fait découvrir ce personnage.

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