DON D'ORGANES

Tout d'abord, l'art de conjuguer le verbe "donner" lorsque l'on parle de don d'organes.
Merci à la personne qui a trouvé cette conjugaison.

 

Un peu d’histoire

La première transplantation réussie a été réalisée en 1954…
C’est en effet cette année-là que l’américain Joseph Murray réalise à Boston la première transplantation rénale réussie à partir d’un rein donné par son frère jumeau.
En 1963, L’américain Thomas Starzl effectue la première transplantation de foie à Denver et l’américain James D. Hardy réalise la première transplantation pulmonaire à l’Université du Mississippi.
En 1967, Au Cap en Afrique du Sud, le Docteur Christian Barnard remplace pour la première fois le cœur d’un malade.
En 1968, la première transplantation de pancréas est réalisée par Kelly à Mineapolis.
En 1987, réussite de la première transplantation intestinale.

Tout savoir sur le don d'organes

Voici une vidéo faite par la RTBF et qui répond à beaucoup de question. Voir ici.
Qu’est-ce qu’une greffe, une transplantation ?
Il s’agit de la mise en place dans le corps humain d’un organe « étranger » qui lui est nécessaire.


Suis-je réellement concerné ?
Demain cela peut être vous ou un de vos proches qui aurez besoin d’un organe.
C’est donc un superbe acte de solidarité que de décider de son vivant que vous serez donneur de vie à votre décès, en acceptant que vos organes soient prélevés pour servir à d’autres de tous âges, qui en ont besoin pour vivre.

Pourquoi est-il important d’être donneur de ses organes ?
Parce qu’en Belgique près de 1300 patients par an ont besoin d’un organe pour guérir ou survivre. Seuls 2/3 d’entre eux vont disposer de cet organe.
Cela signifie que, potentiellement, quelques 400 personnes vont mourir faute d’un organe disponible.
Nous sommes nombreux à avoir une vision très positive du don d’organes, et pourtant à ne pas l’avoir signalé auprès de notre Commune. Pourquoi ? Parce que l'on croit que tout est automatique, parce que ça prend du temps, parce que cela implique de penser à sa mort (ce qui n’est jamais évident), enfin pour de très bonnes raisons.
Et si maintenant, on s’y mettait tous ?
Cela peut simplifier la vie de l’équipe soignante à un moment où ils ont besoin de toutes leurs ressources pour aller le plus vite possible… En effet, le temps qui peut s’écouler entre le décès et le prélèvement des organes est extrêmement court.
Alors même si l’inscription sur le registre signifie renoncer à un peu de votre temps, souvenez-vous que c’est du temps gagné pour sauver des vies !
Que dit la législation ?
Qui ne dit mot consent. La loi de 1987 nous considère tous comme des donneurs potentiels et autorise le prélèvement d’organes sur le corps humain, pour remplacer un organe malade par un organe sain.
MAIS : si vous n’avez pas rempli le
formulaire officiel, à votre décès, votre famille (1er degré et conjoint) peut s’opposer à ce don.
Pour éviter que vos proches n’aillent à l’encontre de votre souhait, si vous êtes belge ou résidant depuis au moins 6 mois sur le territoire, vous devez émettre votre volonté expresse d’être (ou de ne pas être donneur d’organes après décès) auprès du Service Population de votre Administration Communale de votre domicile.

Comment valider mon désir d’être «donneur d’organes » ?
Vous devez vous rendre personnellement au Service Population de votre Maison Communale avec le
formulaire officiel (ci-joint ou disponible à la Maison Communale directement). Celui-ci stipule que vous voulez être donneur d’organes après votre décès. Les données encodées sont imprimées sur papier avec mention de la date, votre signature et cachet de l’administration communale. Un exemplaire vous est remis et l’autre est transmis au Registre National situé au Ministère de la Santé Publique. A partir de ce moment-là, vous serez le seul à pouvoir modifier votre demande. Votre famille ne pourra plus aller à l’encontre de votre désir.

Pourquoi est-ce important de déclarer votre volonté à vos proches ?
Si vous avez déclaré votre volonté de mettre vos organes à disposition des autres à votre décès, vos proches s’appliqueront dès votre décès à exaucer votre souhait et interpelleront rapidement le corps médical pour que le prélèvement soit organisé. Votre décès va bien entendu affecter vos proches mais du fait de votre volonté, ils vont se mettre rapidement dans une démarche qui permettra que votre décès soit l’occasion de sauver d’autres personnes.


Comment s’organise l’allocation des organes ?
L’allocation des organes est régie par Eurotransplant qui couvre les pays suivants : la Belgique, les Pays-Bas, le Grand-Duché de Luxembourg, l’Allemagne, l’Autriche, la Croatie, la Hongrie et la Slovénie. Eurotransplant allouera les organes en fonction de leurs paramètres et de leur compatibilité pour les candidats patients à la greffe. Seront également tenus en compte, le temps de conservation différent pour chaque organe et la distance séparant le donneur et les candidats patients à la greffe.

Où se prélèvent les organes ?
On peut prélever dans toutes les infrastructures munies d’un bloc opératoire. On ne pratique la chirurgie de transplantation qu’uniquement dans les centres de transplantation.
Le Ministère Fédéral de la Santé et sa cellule Beldonor développent le programme Gift pour motiver les infrastructures hospitalières à détecter les donneurs potentiels.

Quels organes peut-on prélever ?
Chez les donneurs vivants:
Le sang du cordon ombilical, la moelle osseuse, le foie (prélevé en partie), le rein (un des 2 prélevé).
Chez les donneurs décédés en état de mort cérébrale confirmée:
Le cœur, les poumons, le foie, les reins, le pancréas, l’intestin, les os, les tissus.

Qu’est-ce que la mort cérébrale ?
C’est le décès provoqué par l’arrêt définitif du fonctionnement du cerveau constaté lorsqu’il n’y a plus d’irrigation ni d’activité électrique au niveau de celui-ci.
Une procédure légale stricte permet d’être assuré de la mort cérébrale. La loi exige que le diagnostic de mort cérébrale soit posé par 3 médecins tout à fait indépendants des équipes de prélèvement et de transplantation.


Tout sera-t-il tenté pour me sauver la vie ?
Oui. Les médecins qui vous prennent en charge à l’hôpital sont des réanimateurs indépendants de l’équipe de transplantations. Ils n’auront qu’une idée en tête : vous sauver et vous guérir !
 Ce n’est qu’en cas d’échec de ces tentatives et après le constat de votre mort que le don d’organe sera envisagé.


Comment se détermine la compatibilité de l’organe avec le receveur ?
Par le groupe sanguin, par la compatibilité entre les gênes du donneur et du receveur, par le poids, la taille et la masse corporelle.

Comment sont acheminés les organes prélevés ?
Les patients candidats à la greffe dans les centres de transplantation. Cela se fait dans des containers de conservation hermétiques par tous les moyens de transport, excepté le train.

Peut-on faire une déclaration pour un enfant mineur ?
Oui. Il devra simplement la confirmer à sa majorité.


Peut-on choisir les organes à donner ?
Pas dans le Registre National. Celui-ci permet d’émettre un choix « général ». Mais vous pouvez donner plus de précisions à votre famille, qui pourra les exprimer au corps médical.

Quelles sont les limites d’âge pour le prélèvement d’organes ?
Les limites d’âge sont de plus en plus repoussées. Aujourd’hui, il n’est plus rare de prélever certains organes chez des patients de plus de 75 ans, voire plus quand l’état des organes le permet.

Le don d’organes peut-il être assimilé au don de corps à la science ?
Léguer son corps à la science, c’est le mettre intégralement à la disposition de la médecine à des fins de recherches scientifiques ou de formation.
Le donneur d’organes n’est pas mis à la disposition de la science. Les organes ou les tissus prélevés le seront UNIQUEMENT à des fins de transplantation chez des individus en attente d’un organe.
Le prélèvement fini, le corps sera rendu à la famille dans les plus brefs délais. Non, le don d’organes permet de sauver des vies et pas de faire de la recherche scientifique. Dans le cas du don d’organes, les organes sont directement transplantés à des fins thérapeutiques.

Comment revient le corps ?
Le prélèvement d'organe et la fermeture des incisions a lieu dans le respect du corps du défunt et en se préoccupant des émotions et sentiments de la famille. Il s’agit d’une obligation légale (loi de 1987 article 12).
Le corps sera intégralement reconstitué bénéficiant même de chirurgie esthétique, le tout par des équipes de prélèvements spécialisées et dans le respect du corps du donneur et du deuil de sa famille.

Combien de temps dure le prélèvement d’organes ?
Le corps est rendu à la famille dans les 24 heures.

Pourra-t-on encore se diriger vers l’incinération ?
Oui, le don d’organes n’entrave en rien les rites funéraires quels qu’ils soient.

Combien coûte le prélèvement d’organes ?
Les frais de prélèvement sur le donneur d’organes sont pris en charge en parts égales par les mutualités des receveurs. Elle est donc gratuite et anonyme pour le donneur.

Si je suis receveur, pourrais-je être donneur ?
Oui, excepté de l’organe reçu.

Si l’organe transplanté est défaillant, pourrait-il être remplacé ?
Oui et cela sera fait le plus rapidement possible.

Voilà, tout ceci est la théorie, la vérité, la loi.
C'est tout le côté officiel !
Vous trouverez dans mes articles, des passages "à apprécier", des ressentis positifs et négatifs, des craintes et des espoirs, un peu d'humour,..., en fait:
La vie d'un proche d'un patient en attente d'une greffe.

Pour terminer, je voudrais remercier un grand dessinateur connu, Serdu, qui a directement accepté l’utilisation de ses dessins pour défendre et aider le Don d’organes.

Mes Liens vers les articles

Voici des liens vers les articles sur le Don d'organes et la Transplantation que vous pouvez trouver sur ce blog.

Le Don d'organes
La Transplantation - La Greffe

"Elle" et sa maladie: ou La vie d'une patiente en attente d'une transplantation et de ses proches

Des Témoignages


Merci pour votre lecture.

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